Le vivre-ensemble ou les vivre-ensemble ?

Du bien vivre ensemble par ci, du mieux vivre ensemble par là… Vous reprendrez bien une dose de vivre-ensemble…

Utilisé comme une généralité, le mot « vivre-ensemble » peut être lâche et fuyant. Il pourrait davantage faire référence à une valeur vers laquelle tendre qu’une réalité, et se retrouver ainsi écrit en lettres capitales sur le fronton de nos institutions. Il est aussi devenu un élément de langage dont on s’enorgueillit dans les discours. L’écueil de ces mots-clefs -outre le fait qu’ils soient désincarnés- est de postuler que tout un chacun en a la même définition, une définition unique et académique. Or de tels mots ne demandent qu’à vivre, à prendre une forme et une coloration spécifiques.

Une approche resserrée et attentive offre une expérience sensorielle de ce mot « vivre-ensemble » pour toucher la matière, la granularité, les aspérités, pour voir les ombres et les lumières, pour entendre les signes avant-coureurs, etc. C’est au travers des récits individuels que nous pourrons faire cette expérience, en allant chercher les facteurs d’appartenance et de dépendance, les systèmes de croyances et de pensées, le rapport personnel à son environnement, pour ensuite construire le collectif.

Ainsi, nous proposons que la définition du vivre-ensemble soit contextualisée, territorialisée. Le mot prend sens en référence à un territoire donné et à un moment T.

C’est pourquoi Osmose – la fabrique du vivre-ensemble propose de travailler sur des territoires délimités, à l’échelle d’un village, d’un quartier, d’une rue, d’une résidence pour définir le vivre-ensemble et en mesurer l’évolution.

Article écrit par Emmanuelle Le Roy

Vous pourriez aimer aussi