Mme Echo et Mme Foxtrot sont voisines depuis une vingtaine d’années, et elles étaient devenues amies.
Elles se parlaient à travers le grillage et s’invitaient de temps en temps pour le café.
Puis, le mari de Mme Foxtrot eut envie de plus d’intimité dans leur jardin et il plantât trois figuiers le long de la clôture. Il prit soin de les planter à la bonne distance de la limite de propriété, soit à deux mètres prévoyant que les arbres allaient grandir.
Plusieurs années après, les figuiers ont poussé en hauteur mais aussi en envergure. Maintenant ils débordent sur le terrain de Mme Echo.
Mme Echo demande à son amie d’élaguer les figuiers à l’aplomb de la clôture conformément à l’Article 673 du Code Civil.
Mme Foxtrot rétorque qu’ils sont bien plantés à 2m comme exigés par l’Article 671 du Code Civil.
La relation se grippe et se dégrade.
Les deux voisines ne s’adressent la parole qu’à coup de textes de lois.
Depuis plusieurs années déjà, elles ne se parlent plus et ne prennent plus le café ensemble… à cause des figuiers.
Mme Echo fait appel à Osmose pour tenter de résoudre son problème avec sa voisine d’abord par la médiation avant d’avoir éventuellement recours à la justice.
A l’issue de la médiation, Mme Echo et Mme Foxtrot trouveront un accord.
Elles regretteront que des arbres soient venus gâcher leur relation au point de ne plus se dire bonjour.
Mme Echo exprimera que ce qui l’embêtait le plus n’était pas tant les arbres que les fruits qui tombaient sur sa terrasse et tachaient le pavé.
Mme Foxtrot acceptera alors de tailler les deux figuiers dont les branches sont au-dessus de l’allée de la maison de Mme Echo. Mme Echo quant à elle concèdera que le dernier figuier ne soit pas taillé pour lui laisser prendre du volume puisqu’il est au-dessus de son jardin.
Elle pourra même y trouver un peu d’ombre pendant l’été.
Mme Foxtrot proposera aussi de partager la récolte des figues avec sa voisine puisque de toute façon elle en a beaucoup trop pour son mari et elle.
Dorénavant les deux voisines feront des confitures ensemble.
Article écrit par Emmanuelle Le Roy